Embarquons pour un voyage dans le temps au Château de La Roche-Guyon !

Du haut de son éperon rocheux, le donjon du château de La Roche-Guyon domine toute la vallée de la Seine et un somptueux potager-fruitier. Il nous rappelle que ce sont ici des siècles d’histoire qui se sont joués. Tour à tour forteresse défensive, château d’apparat, abritant une magnanerie au XVIIIe siècle, puis le siège de l’état-major allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale : parcourons ensemble les mémoires de ce château d’exception !


Il se raconte qu’au IIIe siècle, c’est sur ces terres que la future Sainte-Pience aurait fait la rencontre de Saint-Nicaise, venu évangéliser les habitants de la contrée, et qu’en son honneur, elle aurait fait creuser dans la roche un sanctuaire. Celui-ci se serait trouvé à l’emplacement de l’une des trois chapelles troglodytiques qu’abrite aujourd’hui encore le château. Des bas-reliefs figurant Sainte-Pience au côté de la Vierge, de Saint-Nicaise et de Saint-Clair, sont d’ailleurs visibles dans l’une d’entre elles.

Le château au Moyen-Âge

Suite au traité de Saint-Clair-sur-Epte, qui établit, en 911, la frontière entre la Normandie et l’Ile-de-France, La Roche-Guyon, porte d’entrée du royaume de France, occupe une position stratégique sur la Seine. Elle sera longtemps le premier rempart contre les invasions normandes, puis anglaises.

Ainsi, en 1180, le roi Philippe Auguste demande au seigneur Guy de La Roche – dont découle le nom du village – d’y ériger un donjon pour se prémunir des assaillants. Le donjon circulaire, véritable sentinelle sur la Seine, ceinte de doubles remparts, mesure alors 35 mètres de haut. Un monumental escalier souterrain taillé dans la roche le relie à un château troglodytique préexistant, lui-même creusé dans la falaise.

La montée est rude, mais la vue depuis le sommet du donjon est époustouflante !

Le roi octroie par ailleurs à Guy de La Roche le droit de collecter une taxe sur toutes les marchandises transitant par la Seine – sel et vin notamment – assurant pour plusieurs siècles la prospérité de la seigneurie.

Au XIVe siècle, un logis bas fortifié auquel l’on accède par deux tours latérales, est construit au pied de la falaise. Une herse, à l’entrée de la Tour Carrée, témoigne de cette période.

Au début du XVe siècle, une cour basse fortifiée est ajoutée sur le devant de l’édifice.

En 1415, en pleine guerre de Cent Ans, Guy VI de La Roche est tué sur le champ de bataille d’Azincourt. Perrette de La Rivière, sa veuve, parvient à résister quelques mois aux Anglais, avant d’être obligée de s’enfuir et de leur abandonner le château en 1419. Guy VII de La Roche, son fils, devra attendre trente ans avant de le reprendre enfin, en 1449.

Il meurt en 1460, sans héritier mâle. C’est par conséquent sa fille, Marie de La Roche-Guyon, qui hérite du château. En 1471, il passe à la famille de Silly, lorsque celle-ci se remarie en secondes noces avec le seigneur Bertin de Silly, chambellan du roi Louis XI.

À l’heure des grandes transformations de la Renaissance

Grâce aux revenus générés par les taxes sur les marchandises et aux droits de péage collectés sur le trafic fluvial, d’importants travaux de remise au goût du jour sont réalisés. De défensif, le château prend progressivement des allures de résidence seigneuriale. Des terrasses, soutenues par des arcades, font leur apparition dans la continuité du logis bas. Des écuries sont aménagées dans la cour basse.

Le domaine, qui s’étend de Copières au nord à Rolleboise au sud, et de Limetz à l’ouest à Guernes à l’est, englobe une forêt d’Arthies alors bien plus vaste que l’actuelle forêt, et qui accueille les chasses royales organisées par François 1er, puis Henri IV.

En 1628, François de Silly succombe lors du siège de La Rochelle. Sans descendant, le château revient à son demi-frère, Roger du Plessis-Liancourt de la maison Rohan-Chabot. Lorsque celui-ci meurt à son tour, c’est sa fille Jeanne qui reçoit le château en héritage. Il entre par dot dans la famille de La Rochefoucauld à l’occasion du mariage de cette dernière avec François VII de La Rochefoucauld, en 1659. C’est au XVIIIe siècle qu’il va connaître avec elle ses plus belles heures.

Alexandre de La Rochefoucauld (1690-1762)

Alexandre de La Rochefoucauld est un homme de science, ouvert au progrès et à l’expérimentation. Dès les années 1730, il entreprend d’importants travaux d’embellissement du château. Il fait appel à l’architecte Louis De Villars, auquel il confie le réaménagement de la cour dite basse. Celle-ci est ceinturée de douves sèches et fermée par un portail en fer forgé, surmonté d’une couronne et des armes de la famille. Les écuries sont quant à elles remaniées sur le modèle de celles de Chantilly ou de Versailles (réservées pour l’accueil des groupes et autres réceptions, elles ne sont visibles que lors d’évènements tels que la Fête des Plantes). Leur entrée est surmontée d’un cheval cabré, sculpté par Jamay. Dans la cour du haut, l’architecte fait bâtir une série de communs et aménager un escalier menant à une porte monumentale qui marque l’entrée du château.  

La Rochefoucauld est également l’initiateur de grandioses projets que je vous dévoilerai un peu plus loin.

La duchesse d’Enville (1716-1797)

A la mort d’Alexandre de La Rochefoucauld en 1762, le domaine est transmis à sa fille ainée, Louise-Elisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d’Enville.

Avec la volonté de poursuivre les transformations entamées par son père, celle-ci fait édifier par De Villars les pavillon Villars et pavillon d’Enville. Sur les poutres de la salle des Gardes, elle fait inscrire la devise familiale : « C’est mon plaisir ».

A l’étage du pavillon d’Enville se trouve un cabinet décoré de magnifiques papiers peints chinois sur lesquels sont représentés des paysages de montagnes et des scènes de la vie quotidienne du XVIIIe siècle (s’il est attesté qu’ils sont d’époque, il est néanmoins probable que leur installation au château soit ultérieure). Cet étage étant fermé au public, une réplique des décors originaux a été réalisée après restauration de ceux-ci, pour être présentée aux visiteurs, un étage plus bas.

Madame d’Enville, en femme de lettres et d’esprit, tient salon à Paris mais aussi en son château de La Roche-Guyon. Elle y reçoit philosophes et savants, à l’image de Turgot, Condorcet, d’Alembert, Malherbes, Franklin ou Jefferson. Dans sa bibliothèque sont conservés plus de 12 000 ouvrages, dont une édition originale de l’Encyclopédie.

Le théâtre du château

A l’instar de nombreux châteaux et grandes demeures privées de l’époque, le château de La Roche-Guyon se dote d’un théâtre, qui est inauguré en 1768. Installé sous le Grand Salon, il a la particularité d’être souterrain. Somptueusement décoré, il peut accueillir jusqu’à 50 spectateurs et possède une machinerie, ainsi que des décors interchangeables qui reflètent l’attrait de l’époque pour la nature et le milieu pastoral. Des comédiens viennent y jouer pièces de théâtre et opéras-comiques. Il arrive néanmoins que les hôtes eux-mêmes, selon les pratiques de l’époque, assurent les représentations.

S’il a le mérite de toujours exister, le théâtre a subi de nombreuses dégradations dues au temps, à l’humidité, aux champignons et aux insectes xylophages. Un chantier de restauration de ce bijou est actuellement en cours. Il est inscrit au programme de sauvegarde de la Mission Stéphane Bern et fait l’objet d’une collecte de dons en ligne.

Le jardin anglais

Adepte de la physiocratie – une école de pensée qui prône les valeurs de la terre et de l’agriculture – la duchesse est à l’origine d’un jardin anglais, qui se développe sur le flanc de la falaise et qu’elle fait planter d’espèces exotiques et rares, dont les graines lui ont été rapportées par ses amis botanistes. Tout est pensé pour inviter le promeneur à la rêverie et à la méditation. Les sous-bois abritent des fabriques, des grottes rocaille ornées de coquillages, des cascades et des bassins alimentés par un réservoir troglodytique de 600m3, où est stockée l’eau acheminée par un aqueduc depuis le village de Chérence ; un ensemble de systèmes hydrauliques dont Alexandre de La Rochefoucauld fut le commanditaire.

Gravure représentant le réservoir

Laissé à l’abandon pendant des décennies, le jardin est peu à peu retourné à l’état sauvage. S’il n’est pas ouvert à la visite, il est néanmoins possible d’en découvrir les vestiges à l’occasion de visites guidées organisées lors de la Fête des Plantes, des Rendez-vous aux Jardins ou des Journées du Patrimoine.

Seul un portail néogothique, installé plus tard par les Rohan-Chabot en limite de domaine, et inspiré par le peintre Hubert Robert, reste visible aux randonneurs au détour d’un chemin sur le sentier des Crêtes.

Hubert Robert, Vue du château de La Roche-Guyon, Musée des Beaux-Arts de Rouen.

Le pigeonnier

Un pigeonnier d’une contenance de 1 500 boulins est creusé dans la falaise, en haut des escaliers menant au donjon. Il daterait du XVIIIe siècle (nulle précision quant au commanditaire).

La magnanerie

La duchesse a de surcroît à cœur de mener à terme d’autres projets entamés par son père, tels que l’implantation d’une magnanerie à La Roche-Guyon.

S’il ne subsiste aucune trace concrète de son existence, le professeur et écrivain Daniel Vaugelade, s’est fort heureusement intéressé au sujet. A l’issue d’un long travail de recherches et de recoupements dans les archives départementales (correspondances, livres de comptes, plans), il a pu reconstituer l’histoire de la magnanerie de la Roche-Guyon, de ses débuts à son déclin, presque cinquante ans plus tard. En février 2022, il a partagé au public le résultat de ce travail de longue haleine à l’occasion d’une conférence d’une heure et demie.  

Je vais à mon tour tenter de vous relater cette formidable aventure.

Le contexte :

Jusqu’au XVIIe siècle, la soie est uniquement produite en Orient. D’abord acheminée en Occident grâce aux caravanes de la légendaire Route de la Soie, elle emprunte ensuite les voies maritimes à bord des navires de la flotte anglaise – la seule à être autorisée à la transporter depuis l’unique port de Nankin. Lorsque la cour de France devient capitale de la mode et du raffinement, décision est prise par le roi de s’affranchir de sa dépendance à la Chine pour la fourniture de matière première, et du monopole commercial britannique. Il ordonne la création de pépinières royales où seront cultivés des plants de mûrier destinés à être largement diffusés dans le royaume, afin d’y encourager le développement de cette culture – et par là-même de la sériciculture, ou plus communément, de l’élevage du ver à soie. En parallèle, il veut standardiser cette pratique et envoie des émissaires en Italie, première nation d’Europe à avoir initié une démarche similaire. Forts de leurs observations, ceux-ci déploient les premières magnaneries dans les Cévennes, en région lyonnaise, puis progressivement jusqu’au sud de la Loire où Alexandre de La Rochefoucauld possède également un château, sur la commune de Verteuil-sur-Charente.

L’implantation de la magnanerie à La Roche-Guyon :

On peut compter sur les doigts d’une main les magnaneries implantées au nord de la Seine. La culture du mûrier nécessite en effet un sol sablonneux et un climat tempéré, deux conditions qui y sont rarement réunies. Plus rares encore sont les documents attestant de leur existence. Si l’on sait que le château de Bizy (Vernon) ou encore la région de Metz ont abrité des magnaneries, rien ne permet de retracer leur histoire. La Roche-Guyon est de fait un exemple tout à fait unique.

Dès 1741, Alexandre de La Rochefoucauld procède aux premières plantations de mûriers sur ses terres des Charentes avant d’en faire de même à La Roche-Guyon. Les arbres viennent s’ajouter aux milliers d’ormes, de tilleuls et d’autres essences, qu’il a déjà fait planter sur les terres sablonneuses de Freneuse et de Moisson, sur l’autre rive de la Seine, en face du château. A sa suite, la duchesse d’Enville prend conseil auprès de Turgot et de l’abbé Boissier de Sauvages, spécialiste et auteur d’ouvrages sur l’art d’élever les vers à soie et la culture des mûriers. Elle confie d’ailleurs à ce dernier le déploiement à grande échelle des magnaneries de Verteuil et de La Roche Guyon. Des sériculteurs cévenols sont mandatés pour venir enseigner leur savoir-faire (de l’élevage des vers à la préparation des fils de soie, à leur teinte, puis au tissage). La première magnanerie aurait été installée dans le château, de même que les ateliers de confection. Daniel Vaugelade présume que la soie de La Roche-Guyon n’aurait été utilisée qu’à la fin de produire des tapisseries à usage exclusif du château. Louis-Alexandre La Rochefoucauld, le fils de la duchesse, prend la relève. Désireux de produire une soie de grande qualité, il aurait fait construire à cet effet un bâtiment de 42 mètres de long au lieu-dit La Vacherie à Moisson.

Principe de la sériciculture :

En avril, les graines (terme employé pour désigner les œufs du bombyx) donnent naissance à des chenilles, qui sont réparties sur des tables en bois et nourries de feuilles de mûrier jusqu’au mois de juillet. C’est alors qu’elles viennent tisser leur cocon sur des tiges de bruyère disposées en X. Chaque cocon est composé d’un fil unique pouvant mesurer jusqu’à un kilomètre. Trois fils sont nécessaires pour confectionner un fil de soie. 

Le glas de la magnanerie de La Roche-Guyon et une page qui se tourne :

En 1792, Louis-Alexandre de La Rochefoucauld est assassiné à Gisors par un sans-culotte. La duchesse d’Enville est quant à elle emprisonnée, mais la population se montre clémente à son encontre car on lui reconnaît d’avoir contribué à améliorer les conditions de vie des villageois et paysans en les formant et en leur procurant un emploi rémunérateur (la filière de la sériciculture leur a en effet assuré de confortables gages). La duchesse est ainsi libérée en 1794. La destruction du donjon du château, symbole de l’Ancien Régime, est ordonnée par le Conseil Général de Seine-et-Oise, mais devant l’ampleur du travail, seul un tiers de l’ouvrage est démonté, l’abaissant au niveau actuel.

La magnanerie connait quant à elle ses dernières heures. L’élevage des vers à soie requiert en effet une température constante de 20 à 22°C, ce qui nécessite de brûler beaucoup de bois. Or, à la Révolution, le bois est devenu un matériau rare et précieux. Les viticulteurs avaient par conséquent pris l’habitude d’abattre illégalement les arbres pour leur propre consommation mais aussi pour récupérer les terres. À l’issue d’un procès les opposant à la duchesse d’Enville, le tribunal donne gain de cause aux viticulteurs de Freneuse et autorise l’abattage les mûriers. Les terres de Moisson sont de leur côté divisées en huit lots et vendues aux enchères. En 1796, la Révolution aura eu ainsi raison de la magnanerie.

Les XIXe et XXe siècles, entre heures paisibles et tourments

La duchesse d’Enville s’éteint à Paris en 1797. Son petit-fils Alexandre-Louis-Auguste, de la branche des Rohan-Chabot, hérite du château. Lorsqu’il meurt en 1816, il passe à son fils Louis-François de Rohan-Chabot qui fait aménager les chapelles troglodytiques. Ce dernier, fou de chagrin après le décès tragique de son épouse, entre dans les ordres et est fait cardinal en 1829 – une fonction qui l’amène à revendre le château à son cousin François XIII de La Rochefoucauld : retour aux mains d’une famille qui aura profondément marqué le château de son empreinte et qu’il ne quittera désormais plus.

Au temps des artistes

Le XIXe et le début du XXe siècle voient passer de nombreux artistes, peintres et écrivains, tels que Monet, Pissarro, Cézanne, Georges Braque, Lamartine ou Victor Hugo qui laisseront quelques témoignages de leur séjour à La Roche-Guyon.

Le château, QG de l’ennemi sous l’Occupation

Vient la Seconde Guerre Mondiale. En février 1944, le château est réquisitionné et devient le quartier général de l’état-major allemand, sous le commandement du maréchal Rommel qui s’installe dans les plus beaux appartements. Il fait aménager des casemates dans les boves (ces cavités creusées dans la falaise) et les fait équiper de portes blindées et de murs anti-déflagrations afin d’y entreposer des munitions.

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Ces casemates, que l’on traverse en fin de visite, ont accueilli en 2022 une étrange machine du nom de « chronoscaphe » dans le cadre de l’exposition Machinaxion. Construite par des élèves du lycée de Cormeilles-en-Parisis, elle trouve ses origines dans une bande dessinée d’Edgar P. Jacobs parue en 1960 et intitulée le Piège Diabolique, qui retrace le voyage dans le temps des héros Blake et Mortimer, et qui se trouve avoir précisément pour décor le village et le château de La Roche-Guyon.

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Rommel cependant, conscient de la défaite qui s’annonce, tente de négocier la paix avec les alliés. En vain…

Face à leur arrivée imminente, les troupes allemandes abandonnent le château le 18 août 1944. Une semaine plus tard, des avions alliés bombardent pourtant le village, faisant des dégâts considérables, dont la destruction des deux ponts qui le reliaient jusqu’alors à l’autre rive de la Seine – ces ponts ne seront jamais reconstruits… Le château est pour sa part lourdement endommagé. Le prix de la Libération est élevé. Il faudra plus de quinze ans de travaux pour redonner au château son aspect d’origine. Rommel sera quant à lui accusé de haute trahison pour avoir voulu comploter contre Hitler.

Carte postale ancienne avec l’un des deux anciens ponts sur la droite, Archives Départementales

La vente aux enchères des biens

A la fin des années 1980, après des années d’abandon en raison d’une succession compliquée, le château doit à nouveau subir de lourds travaux de restauration. Tout le mobilier, qui a pourtant traversé des siècles, et tous les ouvrages de la bibliothèque de Madame d’Enville, sont vendus aux enchères pour financer une partie du chantier.

Ouverture au public

Resté possession de la famille de La Rochefoucauld, le château voit toutefois sa gestion confiée par bail au Conseil Général du Val d’Oise qui l’ouvre à la visite en 1994 et tente depuis de récupérer une partie du mobilier ; un travail de longue haleine heureusement parfois couronné de succès. C’est ainsi que les quatre tapisseries d’Esther – réalisées par la manufacture des Gobelins pour Madame d’Enville – ont pu être rachetées après le décès de Karl Lagerfeld qui en avait fait l’acquisition, et regagner leur place d’origine dans le salon de Madame d’Enville. Les tapisseries relatent le mariage arrangé d’Esther par son oncle Mardochée, avec le roi de Perse Assuréus, et comment celle-ci déjoua un complot du Grand Vizir Aman à l’encontre du peuple juif. Certaines pièces de mobilier ont quant à  elles rejoint le musée Nissin de Camondo à Paris.

La bibliothèque, renommée « bibliothèque fantôme », a été repeuplée de faux livres blancs, en souvenir des ouvrages disparus, avec l’espoir de pouvoir remplir un jour à nouveau ses rayonnages, à l’image d’un imposant ouvrage scientifique de plus de dix kilos, restitué par un collectionneur.

Envie de découvrir ce lieu hors du commun ?

Retrouvez l’ensemble des informations pratiques et le calendrier des évènements de la saison sur le site du château.


Le potager-fruitier

Créé en 1697, par la mère d’Alexandre de La Rochefoucauld et plus tard réaménagé par ce dernier, le potager-fruitier de 3,8 hectares – le deuxième plus grand de France après celui de Versailles – se veut être la continuité du château. Il perdra son tracé à la française après la Révolution, puis sera exploité par des maraîchers indépendants des années 1920 à 1950, avant de tomber à l’abandon.

En 2004, il retrouve son plan d’origine, composé de quatre parcelles carrées, elles-mêmes divisée en huit parcelles triangulaires. En 2011, le potager obtient le label « Jardin Remarquable », puis la certification AB en 2013. Potager à vocation expérimentale, il abrite des variétés anciennes de légumes, légumineuses, légumes racines, plantes à bulbes, plantes aromatiques ou médicinales. Il n’est pas en reste du côté des fruitiers avec pas moins de 675 poiriers, pommiers, pruniers, pêchers et figuiers ainsi que des vignes et des petits fruits rouges. Des espaces sont dédiés aux céréales (blés anciens, orge, maïs, quinoa, millet…), plantes textiles et tinctoriales. Des parcelles y sont également plantées de fleurs et graminées.

L’ensemble est entretenu au quotidien par une équipe de jardiniers composée de jardiniers salariés du château et de salariés d’un chantier d’insertion géré par l’association ACR-Equalis.

En saison, une partie de la production est proposée à la vente à la boutique du château, ainsi que jus de fruits, confitures et soupes confectionnés avec les fruits et légumes du potager.

Le potager est ouvert toute l’année et accessible gratuitement.


Et pour le plaisir, comme d’habitude, encore quelques photos du château.

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